Le 1er Mai : la fête du Travail après une série de « tensions »
La Tunisie célèbre, aujourd’hui, Dimanche 1er Mai 2016, la fête internationale des travailleurs communément connue chez nous, en Tunisie, sous le titre de fête du travail.
Ces festivités auront lieu suite une ambiance de tension qui a été enregistrée entre, d’un côté l’UGTT, et de l’autre le Gouvernement et la Syndicale patronale.
Rappelons qu’à cause des retards enregistrés concernant les annexes de régulation et les majorations salariales dans certains secteurs, l'atmosphère sociale en Tunisie a été spécialement tendue.
Plusieurs autres évènements de protestations ont eu lieu durant l’année. Il s’agit d’une vague contestataire des chômeurs et demandeurs d’emploi.
Abassi: Les gouvernements qui usent du bras de fer avec l'UGTT en sont sortis perdants!
Le Secrétaire Général de l’UGTT, Houcine Abassi estime que cette année, la fête du Travail coïncide avec l’éruption de certaines voix qui oeuvrent à corrompre l’image de l’UGTT.
Et ce, selon les estimations d’Abassi, pour camoufler les politiques d’échec adoptées dans le secteur de développement. Il ajoute que cette campagne de dénigrement vise aussi à détourner l’attention des affaires brûlantes au pays.
Il a ajouté que tous les gouvernements qui se sont relayés ont utilisé ce bras de fer avec l’UGTT et en sont sortis perdants.
Journée de colère
L’Union Général des Travailleurs Tunisiens, considère que la fête du travail de cette année est célébrée dans des conditions tristes. Il s’agit, selon l’Organisation syndicale d’injustice, de marginalisation, de violation de la constitution et de violation des chartes internationales.
Et ce, selon l’UGTT à cause du manque de respect du pluralisme syndical et du monopole du travail syndical par une seule Organisation qui est forcée de défendre, seule, les droits des Travailleurs.
L’UGTT a ajouté dans ce contexte qu’une marche pacifique sera organisée plus tard dans la journée. Celle-ci sera organisée sous l’enseigne de « Journée de Colère »
Abassi: On cherche à nous faire endosser la responsabilité à tort!
De son côté, Houcine Abassi nie que l’UGTT soit derrière la tension et les problèmes sociaux qui ont éclaté notamment en ce qui concerne le phosphates de Gafsa ou la société Petrofac à Kerkennah.
« De jeunes personnes sont en train de manifester et de protester. Et ceci est leur droit le plus élémentaire. Ils ont le droit de dénoncer l’injustice qu’ils subissent.
On parle de 40% des productions du Phosphate, on parle du ralentissement de la production de Petrofac, etc. Le peuple doit savoir que ce n’est aucunement l’UGTT qui est responsable du retard de la production.
Si les autorités compétentes ouvrent un dialogue avec les gens et qu’elles soient à l’écoute de leurs maux et doléances, des solutions seront sûrement trouvées. Et arrêtons de faire endosser toute la responsabilité de l’UGTT rien que pour le diaboliser et l’incriminer à tort ».
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